Source: Répertoire du patrimoine culturel du Québec La Carey Canadian Mines Limited est formée en 1955 par la Quebec Asbestos Corporation Limited pour exploiter cinq gisements d'amiante chrysotile situés au nord-est d'East-Broughton. Les premiers envois de fibre d'amiante en provenance de cette nouvelle mine sont effectués en septembre 1958. La mine est ensuite exploitée jusqu'en 1986 par périodes de deux à dix ans. Puis, la plus grande des excavations est située au nord-est du moulin. L'eau de ce puits est particulièrement remarquable. D'un beau bleu-turquoise, elle ressemble à la mer des Caraïbes. Cette couleur est due aux molécules d'eau et à de très fines particules en suspension qui renvoient les longueurs d'ondes bleues et vert pâle de la lumière solaire. Comme le fond de roche est clair notamment en raison d'un dépôt d'oxyde de magnésium, comme dans les caraïbes, la couleur perçue est turquoise vif. De plus, l'eau du puits provient de la pluie et de la nappe phréatique. Il n'y a alors pas d'apport extérieur de matières organiques ou minérales pour troubler sa limpidité et changer sa couleur comme dans les lacs de la région. Les dimensions de cette excavation sont d'environ 1 000 mètres de long par 400 mètres de large. Le site minier est situé sur la pointe nord-est du feuillet de Pennington. Ce phénomène géologique témoin de la formation des Appalaches est responsable de la forte concentration de serpentinite associée au chrysotile, au cuivre et au talc entre Thetford Mines et Tring-Jonction, et jusqu'à Saint-Jacques de Leeds.
Source: Répertoire du patrimoine culturel du Québec L'ancienne mine Continental est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine, à Vimy Ridge. Le nom Continental représente la réunion de deux mines exploitées pour l'amiante chrysotile, la mine Lambly (également appelée puits Paré) et la mine Mégantic. Ces deux mines sont situées à proximité l'une de l'autre et ont été exploitées à la même époque. Le gisement de la mine Mégantic a été découvert par prospection en 1886, par J. Kennedy. Celui de la mine Lambly a pour sa part été découvert en 1888 par W.H. Lambly.
La mine Mégantic possède des parois abruptes qui plongent dans une excavation remplie d'eau. Elle mesure 37 mètres de long sur 46 mètres de large et sa profondeur est de 27 mètres. Des haldes de résidus miniers sont situées à l'est de l'excavation. À la mine Mégantic, le chrysotile se présente en fibres transversales qui ont jusqu'à 76 mm de longueur. La serpentine qui renferme la fibre est particulière en certains endroits. Elle est de qualité gemme et se présente dans des couleurs variées telles que le bleu (qui est une couleur rare pour ce minéral), le brun rougeâtre, le blanc ou le vert. La pierre est fragile. À cause de sa faible dureté, elle peut se polir facilement pour en faire notamment des cabochons. Le site de la mine Lambly n'a pas été retrouvé par cet inventaire en 2014, par manque d'information fiable permettant de la localiser.
L'ancienne mine Reed-Bélanger est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Le gisement qu'elle exploite est découvert en 1894, à la suite de travaux de prospection. Ensuite, la mine est exploitée pour la chromite de façon intermittente par différentes compagnies jusqu'en 1944. Ses principales périodes d'exploitation correspondent à la fin du 19e siècle et aux deux guerres mondiales. Le nom Reed-Bélanger provient du découvreur du gisement, James Reed, et son exploitant principal, J.V. Bélanger. La mine Reed-Bélanger est la réunion de plusieurs exploitations sur le même gisement. Celui-ci a la caractéristique de présenter des amas de chromite massive (podiforme) et de la chromite disséminée (stratiforme). La chromite podiforme est réunie dans des amas, appelées aussi lentilles, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus. À l'inverse, la chromite disséminée qui se présente en horizon (ou couche) est moins concentrée, mais son tonnage est élevé puisqu'un horizon peut être suivi facilement sur plusieurs mètres. Le gisement est d'abord exploité en plusieurs puits à ciel ouvert par J.V. Bélanger. Puis, en 1918, celui ci confie les droits de mine de la moitié nord-ouest du gisement à la Mutual Chemical Co. Il poursuit l'exploitation de la moitié sud-est. Les deux producteurs ont par la suite exploité le gisement de façon souterraine. En 1943, la Wartime Metals Corporation réunit les deux exploitations. Les gisements de type stratiforme demandent beaucoup plus de travail pour concentrer le minerai, vu leur faible teneur. De ce fait, les infrastructures qui sont encore présentes sur le site de la mine Reed-Bélanger, sont très impressionnantes. On retrouve sur le site les fondations de l'ancien atelier de concentration du chrome. Les fondations principales forment un rectangle bordé d'un mur de béton. La surface est séparée en trois parties dans le sens de la longueur, par deux tranchées accessibles par un escalier. Vers le nord-est, six paires de colonnes soutiennent une plate forme. À gauche de celle-ci, une autre plate forme plus petite est soutenue par quatre colonnes. Au nord et à l'ouest, respectivement, sept et quatre demi-murs sont installés en diagonale. Toutes ces fondations sont en béton. Les parties centrales et droites sont parsemées de monticules de béton d'où sortent des ancrages de métal. D'autres vestiges en béton sont visibles à l'est, près d'une halde de résidus miniers sur laquelle on remarque des madriers qui suggèrent un ancien convoyeur. À droite du chemin, d'autres structures sont visibles, notamment des blocs et des murets de béton, et une surface bétonnée. Plusieurs excavations à ciel ouvert ont été creusées au nord de l'atelier de concentration.
La composition boninitique des laves coussinées a permis de démontrer que le Complexe ophiolitique de Thetford Mines a été formé dans un environnement d’arc insulaire, formant un chapelet d’îles en bordure d’une fosse océanique. Ces laves, riches en magnésium, en silice et pauvres en titane, sont très semblables aux coulées trouvées dans l’arc de Izu-Bonin (d’où le nom de boninites), au sud du Japon. Dans cette région du Pacifique ouest, les boninites présentent un âge radiométrique de 43 millions d’années (Ma). Celles de Thetford Mines sont vraisemblablement âgées de 480 Ma. En plus de contenir des laves en coussins nettement défi nies, l’affleurement présente plusieurs cheminées d’alimentation, des chambres de dégazification au cœur des coussins ainsi que des textures variolaires dans plusieurs de ces derniers. De plus, la topographie du site permet de profiter d’une exposition dans les trois dimensions, ce qui représente un avantage considérable dans l’interprétation et la compréhension du processus de mise en place. En raison de son contenu scientifique et pédagogique remarquable, un échantillonnage géochimique a déjà été réalisé sur quelques coussins, altérant par le fait même l’intégrité de l’affleurement.
L'ancienne mine Harvey Hill est située dans la municipalité de Saint-Pierre-de-Broughton. C'est la plus ancienne exploitation de cuivre au Québec. Son gisement découvert en 1856, la mine est exploitée dès 1858 par la compagnie Mégantic Mining, formée par le docteur James Douglas (1800-1886). Cette mine est opérée de façon intermittente jusqu'en 1981. L'exploitation s'est faite sous terre jusqu'à une profondeur d'environ 120 mètres. Le réseau souterrain compte jusqu'à quatre niveaux de profondeur. Ce gisement est très riche, il peut contenir des teneurs allant jusqu'à 30 % de cuivre. Le minerai est situé dans des veines de quartz-calcite-dolomite qui recoupent le schiste.
L'ancienne mine Broughton est située dans la municipalité de Saint-Pierre-de-Broughton. Son gisement, découvert en 1925, a été exploité pour la stéatite, communément appelé « pierre à savon ». La production à cette mine s'est faite de manière intermittente et par différentes compagnies dont la Broughton Soapstone and Quarry Company, Limited (Talc BSQ inc.). Le site contient une excavation mesurant 500 mètres de long sur 150 mètres de large et plus de 15 mètres de profond. Celle-ci n'est pas remplie d'eau, ce qui nous permet de constater les travaux qui y ont été effectués. Dans les dernières années de son exploitation, la roche riche en talc était extraite par simple rabotage au moyen d'une pelle hydraulique Caterpillar 235. L'exploitation était faite par tranches de 3 mètres de hauteur et les travaux effectués sur deux gradins. Il est possible de voir à certains endroits les traces dans la roche qu'a laissées la pelle hydraulique.
Le gisement exposé a la forme d'un croissant. Le gisement est surtout constitué de schiste à talc et à carbonates avec un coeur de serpentinite partiellement chloritisée, talcifiée et cabonatée. Le minerai exploité est un schiste à talc et à carbonates gris verdâtre à grains moyens ou grossier. En 1985, la compagnie Luzenac a acquis le site, mais celle-ci a cessé ses activités en 2001 en raison de la présence de fibres d'amiante dans le minerai.ur modifier.
L'ancienne mine Bennett-Martin Chrome, aussi connue sous le nom de mine King Brothers, est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Son gisement a été découvert en 1888. Elle a été exploitée par intermittence pour la chromite, jusqu'en 1918. Le site contient une excavation allongée d'une longueur d'environ 90 mètres. Cette excavation est orientée dans la direction N. 40°E, à flanc de montagne. La largeur varie entre 3,5 et 7,5 mètres et la profondeur varie de 4,5 à 9 mètres. L'extrémité nord de la fosse pourrait contenir un puits d'exploration. De plus, légèrement à l'écart, se trouve une petite excavation de 4 mètres de diamètre et d'une profondeur de 1,8 mètre. Ce gisement de chromite est de type podiforme, c'est-à-dire que la chromite est réunie dans des poches, appelées aussi lentilles ou amas, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus. La roche encaissante est de la dunite serpentinisée à patine brune.
L'ancienne mine Woosley Chrome est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine, à Vimy Ridge. Cette mine fut exploitée pour la chromite durant la Première Guerre mondiale. Son gisement a été découvert par W.J. Woolsey, qui a donné son nom à la mine. Le site de l'exploitation prend la forme d'une petite galerie creusée dans la montagne qui donne accès au puits. Celle-ci mesure environ 3 mètres de diamètre sur 6 mètres de longueur. Selon Serge Gaudard, le puits, aujourd'hui inondé, mesure près de 60 mètres de long. Au dessus du puits se trouve une ouverture dans le flanc de la montage. Un éboulis est certainement responsable de l'ouverture du tunnel à cet endroit. Les résidus miniers sont répandus devant l'entrée de la galerie. Au début des années 2000, un parcours du sentier des 3-Monts a été tracé devant la mine Woolsey Chrome. Une partie des résidus a probablement été étendue pour cet aménagement. Le minerai consiste en de la chromite disséminée et liée. La roche associée au gisement, une péridotite, est de couleur presque rouge sur les surfaces altérées et verte en cassure fraîche.
L'ancienne mine Montagne Caribou, aussi connue sous le nom de la mine du Grand-Père, est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine, à Vimy Ridge. Exploité pour la chromite, son gisement a été découvert en 1895, à la suite de travaux de prospection. Cette mine a été exploitée de façon intermittente par différentes compagnies jusqu'en 1918. Ses principales périodes d'exploitation correspondent à la fin du 19e siècle et durant la Première Guerre mondiale.
Aujourd'hui, on retrouve sur le site minier une galerie qui a été creusée dans le flanc du mont Caribou. L'ouverture de la galerie mesure environ 7 m de hauteur et 3 m de largeur. La chromite exploitée est associée à la dunite serpentinisée et le gisement de chromite est de type podiforme. La chromite est donc réunie dans des poches, appelées aussi lentilles ou amas, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus. La galerie a donc la configuration habituelle de ce type d'exploitation, c'est-à-dire qu'elle comprend plusieurs corridors horizontaux suivant les lentilles de chromite. Celles-ci apparaissent sous la forme de points noirs sur les parois de la mine. Le fond de la galerie est inondé. On retrouve aussi sur le site une halde de résidus miniers à droite de la galerie et devant celle-ci. Un wagonnet en fer rouillé, qui a servi au transport du minerai, a été laissé près de l'entrée de la galerie. Juste au dessus de cette exploitation, on retrouve la mine Parent. La mine Montagne Caribou a été exploitée durant la Première Guerre mondiale par la Bennett Martin Asbestos and Chrome Company.
La mine Fraser est située dans la municipalité d'East-Broughton. Son gisement a été découvert en 1881, à la suite de travaux de prospection. L'exploitation de l'amiante et de la stéatite s'y sont succédées. La dernière compagnie à avoir exploité le gisement d'amiante a été l'Asbestos Corporation Limited jusqu'en 1958. Aujourd'hui, il ne reste plus aucun vestige de cette exploitation mis à part une très longue et étroite excavation remplie d'eau turquoise. Cette couleur est due aux molécules d'eau et à de très fines particules en suspension qui renvoient les longueurs d'ondes bleues et vert pâle de la lumière solaire. Comme le fond de roche est clair notamment en raison d'un dépôt d'oxyde de magnésium, comme dans les caraïbes, la couleur perçue est turquoise vif. De plus, l'eau du puits provient de la pluie et de la nappe phréatique. Il n'y a alors pas d'apport extérieur de matières organiques ou minérales pour troubler sa limpidité et changer sa couleur comme dans les lacs de la région. Les parois rocheuses qui plongent dans cette eau sont très impressionnantes : elles émergent jusqu'à 20 mètres de hauteur.
Depuis 2000, le site est exploité de façon continue pour la stéatite, communément appelée pierre à savon, par la compagnie « Les Pierres Stéatites inc. ». Au Québec, le gisement de stéatite de la mine Fraser est actuellement le seul gisement en exploitation. Il est intéressant de voir la méthode d'exploitation de cette pierre, qui consiste à extraire la stéatite en bloc d'environ deux mètres cubes. La stéatite de bonne qualité forme une bande de mince épaisseur exposée sur une distance de 61 mètres, le long du mur nord du gisement d'amiante Fraser. Le talc est massif, à grain fin, de couleur grise à blanche, d'une exceptionnelle pureté.
La symbiose mycorhizienne est codépendante. À cet effet, chaque partenaire donne et reçoit. Par exemple, le champignon a besoin de sucres photosynthétisés, alors que l’arbre ou la plante a besoin des nutriments du sol. En tant que symbiose, le partenariat champignon racine se fait comme une sorte d’échange économique. Ce qui nous intéresse surtout est de comprendre ce en quoi les mycorhizes sont bénéfiques pour les arbres. Les bienfaits peuvent se résumer brièvement comme suit : le mycélium mycorhizien permet d’accéder à un plus grand espace du sol pour plus de nutriments. Aussi, les hyphes digèrent les minéraux pour permettre aux racines de mieux les assimiler. Les mycorhizes assimilent mieux l’eau et rendent les végétaux plus résistants à la sécheresse. Les arbres mycorhizés résistent mieux aux parasites. Enfin, les mycorhizes permettent d’accentuer de manière exponentielle les bienfaits du compagnonnage végétal.
L'ancienne mine National est aussi appelée la «Nationale» ou mine Pontbriand, en raison de sa situation géographique à Pontbriand dans la municipalité de Thetford Mines. Exploité pour l'amiante, son gisement a été découvert en 1947, à la suite de travaux de prospection. Cependant, la production ne commence seulement que quelques années plus tard, soit en 1958. Fermée depuis 1986, cette mine a vu disparaître progressivement ses différents bâtiments au cours de la décennie 90. Il ne reste plus qu'un bâtiment sur le site minier, celui du moulin.
L'ancienne mine American Chrome est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Son gisement a été découvert en 1896, par Joseph Nadeau, à la suite de travaux de prospection. Comme son nom l'indique, elle a été exploitée pour la chromite. L'exploitation s'est fait de façon intermittente et par différentes compagnies, toutes sous la direction des frères Beebe de Boston (MA), jusqu'en 1917. C'est pour cette compagnie qu'Arthur Redman Wilfley a mis au point, dans la région de Black Lake, la fameuse table qui porte son nom. Elle sert à concentrer la chromite. Aujourd'hui, elle est encore utilisée partout à travers le monde. Outre la chromite, son usage s'est maintenant généralisé pour séparer les minéraux lourds des légers.
La découverte de l'amiante en 1876, a entraîné une véritable ruée vers l'or blanc dans la MRC des Appalaches. Rapidement, les meilleures terres ont été acquises par des promoteurs miniers. La mine Bell fait partie des premières mines d'amiante ouvertes dans la région de Thetford Mines. Elle a été exploitée à partir de 1878 par différentes compagnies dont la Bell Asbestos Mines ltd. en 1936, la Société nationale de l'amiante en 1980, et enfin la société en commandite LAB Chrysotile (1986 à 2008). En 1992, elle a été acquise par la société d'exploration minière Mazarin, mais LAB Chrysotile a poursuivi l'exploitation.
Fermé depuis 2008, le site de la mine Bell comprend encore tous les bâtiments nécessaires à son opération. On retrouve notamment l'ancien chevalement, construit en 1939, et le nouveau, situé plus au nord, construit en 1972. À côté du nouveau chevalement, se trouve la réserve de pierre humide. Ce bâtiment à la forme d'un prisme triangulaire, ayant une capacité de 32 000 tonnes métriques, est situé sur un talus. L'entreposage du minerai à l'état humide fournit une assurance très efficace contre les arrêts accidentels ou imprévus des opérations minières ou de traitement du minerai. Ce bâtiment est relié au séchoir par un convoyeur.
Le moulin est l'un des plus gros bâtiments du site. À la fin des années 70, il est agrandi d'un nouveau bâtiment de six étages qui permet d'introduire les équipements nécessaires à l'amélioration du rendement et de l'environnement de travail. Ce nouveau bâtiment est situé à l'ouest de la partie la plus ancienne et se caractérise par ses rangées de fenêtres horizontales recouvertes de panneaux verts. De plus, un atelier bien équipé attenant à cette nouvelle annexe du moulin renferme tous les services mécaniques, électriques et analogues. Le moulin est aussi relié par un convoyeur vers une trémie qui lui permet de disposer de ses résidus miniers. Les résidus sont ensuite chargés dans un camion-remorque, qui les achemine aux haldes de résidus miniers.
L'ancien chevalement se trouve à l'entrée du site. À côté de celui-ci se trouve le bâtiment regroupant le vestiaire des mineurs, les bureaux et la salle à manger. On retrouve aussi la réserve de sable pour la fabrication du béton afin de solidifier les souterrains. Celle-ci a une forme semi-cylindrique et est recouverte de tôle. À l'entrée du site, l'accueil fait face au vieux garage de camions.
L'atelier de gobage, construit vers 1895, est l'un des plus vieux bâtiments du site. Le gobage consistait à séparer manuellement la fibre d'amiante de la roche avec un marteau. À l'époque, ce travail était effectué par des femmes et des enfants. La plupart des autres bâtiments présents sur le site datent des années 50. Le site détient d'autres bâtiments, dont deux énormes entrepôts qui sont situés de l'autre côté de la rue Caouette. Presque tous les bâtiments du site sont recouverts en panneau d'amiante-ciment.
La configuration actuelle du site de la mine Bell est influencée par sa proximité avec les mines Johnson, Beaver et King. Jusqu'en 1948, elle partage le même puits d'extraction que ces dernières. Un mur séparait d'ailleurs l'exploitation de la mine Bell de celle de la mine Johnson. Quant à la mine King sa plus grande profondeur suffisait à la séparer des autres. Les dangers de l'exploitation conjointe du même site par plusieurs exploitants ont motivé les mines Beaver, King et Johnson à démarrer très tôt l'exploitation souterraine. La mine Bell a, quant à elle, commencé à expérimenter ce type d'exploitation en 1906.
À noter que depuis 2010, le site de l'ancienne mine King fait l'objet d'un projet de mise en valeur qui prévoit que ses bâtiments deviennent un centre interprétatif. Dans le cadre de ce projet, l'atelier de gobage de la mine Bell y sera installé et aménagé. Il s'agit du seul bâtiment témoignant de l'époque où la séparation de l'amiante se faisait à la main. Ref: Répertoie du patrimoine du Québec
L'ancienne mine American Chrome est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Son gisement a été découvert en 1896, par Joseph Nadeau, à la suite de travaux de prospection. Comme son nom l'indique, elle a été exploitée pour la chromite. L'exploitation s'est fait de façon intermittente et par différentes compagnies, toutes sous la direction des frères Beebe de Boston (MA), jusqu'en 1917. C'est pour cette compagnie qu'Arthur Redman Wilfley a mis au point, dans la région de Black Lake, la fameuse table qui porte son nom. Elle sert à concentrer la chromite. Aujourd'hui, elle est encore utilisée partout à travers le monde. Outre la chromite, son usage s'est maintenant généralisé pour séparer les minéraux lourds des légers.
Présentement, il ne reste plus aucun bâtiment sur le site minier. On retrouve toutefois plusieurs excavations, qui sont maintenant remplies d'eau. La plus grande mesure près de 50 mètres de long sur 50 mètres de large. Quelques haldes à proximité des excavations permettent de voir des échantillons de chromite disséminée. Les excavations sont à certains endroits séparées par des dykes granitiques. Le gisement de chromite est de type podiforme, c'est-à-dire que la chromite est réunie dans des poches, appelées aussi lentilles ou amas, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus.(Répertoire du Patrimoine Culturel du Québec)
L'ancienne mine Flintkote est située dans la municipalité de Thetford Mines. Exploité pour l'amiante chrysotile, son gisement a été découvert en 1886, à la suite de travaux de prospection. Le docteur James Reed est le premier détenteur des droits miniers. Par la suite, l'exploitation appartient à la compagnie américaine Flintkote Mines Company. Il ne subsiste aujourd'hui de cette mine que son excavation remplie d'eau turquoise, une halde de résidus miniers ainsi que les fondations de l'usine situées au nord-est de l'excavation. Les fondations de l'usine sont en béton et s'étendent sur plusieurs mètres. Sur ce lieu, on retrouve aussi des pièces d'équipement en métal.
La fosse à ciel ouvert de la mine a une longueur de 610 mètres et une largeur de 61 mètres. Les parois de l'excavation forment un escalier géant qui descend à plus de 76 mètres de profondeur. Les paliers, d'une quinzaine de mètres de haut, correspondent au processus de minage, qui est la méthode conventionnelle par gradins employée dans les puits à ciel ouvert. Le fond est couvert de minerai d'amiante et de débris restants de l'exploitation (rails, boîtes électriques, etc.). Les falaises et les formations rocheuses sont spectaculaires.
Cette mine fait partie du feuillet de Pennington, une longue bande de péridotite altérée en serpentinite et talc d'environ 300 mètres d'épaisseur qui s'étend du sud-ouest au nord-est, sur environ 32 km entre Thetford Mines et Tring Jonction. Ce phénomène géologique est responsable de la présence de gisements d'amiante, de talc et de cuivre, qui a donné lieu à l'activité minière dans la région.
L'excavation de la mine Flintkote est un endroit très réputé pour son eau turquoise et sa limpidité. Cette couleur est due aux molécules d'eau et à de très fines particules en suspension qui renvoient les longueurs d'ondes bleues et vert pâle de la lumière solaire. Comme le fond de roche est clair notamment en raison d'un dépôt d'oxyde de magnésium, la couleur perçue est turquoise vif, comme dans les caraïbes. De plus, l'eau du puits provient de la pluie et de la nappe phréatique. Il n'y a alors pas d'apport extérieur de matières organiques ou minérales pour troubler sa limpidité et changer sa couleur comme dans les lacs de la région. Cette caractéristique en fait un site attrayant pour la pratique de la plongée sous-marine. Un festival se tient en août durant lequel il est possible de découvrir une série d'oeuvres d'art installées sous l'eau.